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By-pass d’un tunnel d’alimentation d’eau

La Régie Eau d’Azur s’occupe du service de l’eau de Nice, Beaulieu, Cap d’Ail, Eze, Villefranche-sur-Mer et 28 autres communes.

Elle est en train de réaliser des travaux sur le tunnel de la Roquette sur Var (06). Cet ouvrage majeur du canal de La Vésubie, qui approvisionne en eau les secteurs de Levens, Nice et les communes du Littoral jusqu’à Monaco, doit être réhabilité.

En effet, ce tunnel long de 553 mètres construit en 1882, se trouve dans un état très dégradé et présente d’importants désordres résultant de dissolution de gypse dans son terrain de fondation. Sa réhabilitation et son confortement nécessitent les principaux travaux suivants :
– démolition du radier et pose d’une conduite de by-pass (DN 600) en tranchée,
– renforcement et cuvelage du tunnel par une structure additionnelle en béton armé,
– réalisation d’injections de collage et de remplissage,
– réfection complète de l’entrée du tunnel.

Ce chantier qui va durer 18 mois est confié au groupement d’entreprises NGE Génie Civil, EHTP et GTS.

Durant les travaux cette galerie sera inutilisable mais la fourniture d’eau devra se poursuivre normalement. Il est donc nécessaire de mettre en place un système de pompage pour alimenter en eau la conduite provisoire en DN 600.

L’agence Telstar de Marseille est consultée pour étudier et installer un by-pass répondant au cahier des charges imposé : débit mini de 2 000 m3/h, une pompe de secours, une puissance maxi sur le départ EDF de 80 kW !

L’agence propose une solution utilisant cinq pompes Subo 9950 plus une autre Subo en secours, six armoires de commande, un coffret de distribution général muni d’un inverseur de source pour déclencher un groupe électrogène en phase de secours.

Les six pompes seront installées devant le tunnel, dans un bassin créé spécialement pour ce chantier.

Chaque pompe se raccordera sur la canalisation de by-pass en DN 600 grâce à une magnifique pièce de piquage spécialement fabriquée pour l’opération.

La proposition de l’agence est acceptée !

L’installation, assez complexe, peut commencer. Elle est toujours en cours…  nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles de son fonctionnement lors de sa mise en service.




Unité de traitement lamellaire pour le Grand Paris

Le projet d’aménagement du  « Grand Paris » est à l’échelle de la métropole… gigantesque !

Il a vocation à améliorer le cadre de vie des habitants, à corriger les inégalités territoriales et à construire une ville durable.

Le prolongement de la ligne 14 à la Mairie de Saint-Ouen fait partie de ce grand projet. Il se matérialise par un chantier complexe et de grande ampleur. Ce sont en effet 4 nouvelles stations, un Site de Maintenance et de Remisage, des ouvrages techniques secondaires, ainsi que deux tunnels qui sont en train d’être créés.

Le tunnel de 5,8 kilomètres entre la gare Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen est réalisé avec un tunnelier, au rythme de 250 mètres par mois.

Les stations Pont Cardinet, Porte de Clichy, Clichy Saint-Ouen RER et Mairie de Saint-Ouen sont conçues en « parois moulées » afin de préserver la vie locale et de maintenir la circulation automobile. Cette solution consiste à creuser une paroi moulée (un mur périphérique foré et bétonné dans le sol) délimitant le volume de la station, puis à la recouvrir d’une dalle où les véhicules peuvent circuler.

En décembre 2016, Eiffage Fondations contacte l’agence Ile-de-France pour le traitement de Matières En Suspension (MES) des boues de forage de la station Porte de Clichy (juste en face du futur Tribunal de Grande Instance de Paris et ses 160 m de haut !). Au printemps un essai, concluant, de traitement d’eaux chargées avait été fait sur un chantier à Monaco pour ce même client.

Ces eaux chargées de boues de forage (appelées cutting) ont un débit maximum de 20 m3/h. Elles doivent obligatoirement être traitées avant d’être renvoyées dans le réseau.

L’agence Telstar Ile-de-France fait une offre à Eiffage.

Le traitement se fera avec une unité de traitement lamellaire Telstar/Siltbuster HB 50 E qui sera immédiatement transférée de l’agence de Bordeaux à celle de Paris. Pour optimiser le traitement des boues, Telstar installera, en amont de l’unité de traitement, un bac de décantation « traditionnel » de 20 m3 équipé de 2 parois de décantation. Ainsi, les MES seront moins importantes à l’entrée de la HB 50 E.

Une Grindex Minex installée dans ce bac de décantation sera chargée d’envoyer les eaux chargées dans l’unité de traitement. La totalité du débit des eaux de forage passera par les 60 lames obliques de l’unité de traitement qui « piégeront » par décantation accélérée les MES.

Il n’y aura plus qu’à les récupérer dans le cône de stockage.

La solution proposée par Telstar est acceptée.

L’installation se fait très rapidement. Notre client n’a plus qu’à installer une benne sous la HB 50 E et ouvrir une vanne pour évacuer les MES !

L’unité lamellaire remplit parfaitement son rôle, nos clients sont très satisfait des résultats et vont garder cette unité jusqu’en mars…




Pompage en terrain nucléaire

La centrale de Flamanville, en service depuis 1985, a été prise en charge par EDF en 2007 pour développer le premier exemplaire d’une nouvelle génération de réacteurs. Alors que les aménagements se poursuivent, l’agence Telstar Île-de-France accompagne une phase décisive : les essais de tuyauterie sur l’îlot nucléaire.

Si l’on schématise, une centrale comprend un îlot nucléaire et un îlot conventionnel. Le premier génère de la vapeur, le deuxième utilise cette vapeur pour produire de l’électricité. Cette mécanique bien huilée demande de la rigueur. Il faut s’assurer du bon fonctionnement des différents réseaux (tuyauteries, robinetteries, rétentions…), et ce dans toutes les phases de production de la centrale : à froid, à chaud, en statique et en dynamique.

Les propositions de Telstar ont convaincu ! L’agence sera en charge des 3 missions satellites aux essais.

La centrale de Flamanville

I.   TEU

Nous utilisons ces bâches pour recueillir les eaux usées et autres rejets liés aux essais, ainsi que pour filtrer ces eaux jusqu’à un niveau de propreté permettant de les évacuer ou de les réutiliser. Nous installons :

  • 4 pompes STARLINE Circulo IR 50-250 (1 pompe pour 2 bâches)
  • Les armoires de commandes
  • Capteurs de pression, compresseurs, vannes et tous les accessoires nécessaires

II.   ASG

Pour que le réacteur EPR soit autonome, il doit recevoir l’eau des réserves dans les mêmes conditions qu’en fonctionnement normal. Nous mettons en place 3 pompes de surpression STARLINE Boosto avec leurs coffrets à démarrage progressif.

III.   IRWST

Cette piscine entoure le récupérateur de corium (magma métallique et minéral constitué d’éléments fondus du cœur d’un réacteur nucléaire). Pour les besoins des essais, elle sera mise en eau, or son cuvelage en inox doit rester intact.

Afin de conserver l’eau à un niveau de propreté proche de la perfection, Telstar utilise des pompes couplées à des filtres :

  • VARISCO auto-amorçantes J4 250
  • 2 pompes auto-amorçantes à membrane CAFFINI Libellula

 

VARISCO auto-amorçante J4 250

 




Pompage de pulpe de phosphate

L’Office Chérifien des Phosphates (OCP), fondé en 1920 au Maroc est l’un des principaux exportateurs de phosphate brut, d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés dans le monde.

Le groupe OCP compte près de 20 000 collaborateurs implantés principalement au Maroc sur 4 sites miniers et 2 complexes chimiques, ainsi que sur d’autres sites internationaux.

Le projet Downstream, initié par l’OCP, consistera à filtrer et sécher la pulpe de phosphate transportée par le futur « Slurry pipeline » des mines de Khouribga jusqu’au site OCP du port de Jorf Lasfar. Ce gigantesque projet permettra de produire encore plus de phosphate sec destiné à l’exportation.

En attendant l’aboutissement de ce chantier, l’Agence Telstar Maroc intervient sur le site OCP de Jorf Lasfar en collaboration avec OSS (Opérations Sous-marines Spéciales), une société spécialisée en dragage technique.

OSS a décroché un marché de 90 000 m3 de pulpe de phosphate à pomper. Il faut vidanger un des bassins de rétention de phosphate et d’envoyer son contenu (la pulpe) vers des hydrocyclones où le phosphate sera séché.

Après étude du projet, l’agence propose de louer et d’installer une Toyo DP50 B, deux DP50 BL avec kit jetting et deux Grindex Master SH pour alimenter le jetting. Le jetting permet « d’émulsionner » la pulpe pour faire baisser sa densité et donc de faciliter son pompage.

Pour éviter la migration du phosphate dans le sol, les bassins sont équipés de géomembrane en polypropylène. Les DP 50 ne sont pas adaptées pour les pompages minutieux et risquent d’endommager ce revêtement. Alors comment pomper le fond du bassin sans abîmer la membrane ?

Telstar a trouvé la solution : une Toyo VH 40 équipée d’un tuyau d’aspiration de 10 mètres sera suspendue à un « parachute flotteur » (une espèce de coussin gonflable positionné à la surface du bassin). Elle pourra ainsi travailler comme un aspirateur sans rien abîmer.

Les solutions Telstar séduisent OSS. Le chantier peut commencer. Il va durer 8 mois… et doit déboucher sur un autre marché de 100 000 m3 !




Réhabilitation de l’écluse du port de Deauville

Tout le monde (ou presque) connaît Deauville, cette station balnéaire normande, bâtie sur des marais vers 1 860 par Joseph Oliffe et le Duc de Morny.

Surnommée le 21e arrondissement de Paris, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des villes les plus prestigieuses de France, avec son casino, ses palaces, ses villas classées, ses champs de courses, son palais des congrès, son Festival du cinéma américain, ses golfs, ses discothèques… et ses deux ports de plaisance.

En effet, Deauville possède deux ports : le vieux port (le port municipal historique) et Port-Deauville, construit en 1975, ce port « pleine eau » est accessible 16 heures par jour grâce à son écluse.

Le vieux port est composé de 2 bassins pouvant accueillir 400 bateaux : le bassin Morny et le bassin des Yachts. Deux simples « portes brusquées » (qui forment un angle pointé vers l’amont de manière à résister à la pression de l’eau) maintiennent ces bassins en eau. Ces portes ne s’ouvrent que quelques heures à chaque marée haute pour laisser les plaisanciers prendre la mer.

C’est pour la réhabilitation du système d’étanchéité de ces portes que l’agence Telstar Ile-de-France est contactée.

Le cahier des charges est le suivant : vidange du sas créé entre deux batardeaux amont et aval des portes et maintien à sec de ce sas pendant 3 mois, le temps de changer les joints d’étanchéité des portes.

Après étude, Telstar fait une proposition chiffrée pour ces deux opérations de pompage. Le principe est accepté, l’installation des matériels peut commencer.

Deux pompes Grindex Magnum, alimentées par un groupe électrogène de 300 kVA, vont vidanger le sas en deux jours.

Une fois vidé, le sas est maintenu à sec pendant 2 semaines par deux Grindex Sénator alimentées par un groupe de 100 kVA. Pour continuer la mise à sec pour les 3 mois restant, trois Grindex Major (dont une de secours) et un groupe de 50 kVA prennent la relève des Sénator.

Ce chantier toujours en cours se déroule parfaitement bien. Les portes seront prêtes à fonctionner dès le mois de février.




By-pass d’un collecteur

Mi-août, un client appelle l’agence Telstar pour lui confier une prestation de pompage. L’opération consiste à réaliser un by-pass d’un collecteur du SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) de Neuilly-sur-Marne (93).

Plusieurs rendez-vous sont pris avec le client, les équipes techniques et d’installations Telstar.

Le cahier des charges est le suivant : installer un by-pass efficace pour pouvoir réparer un collecteur d’eaux usées.

Une proposition commerciale est faite et acceptée.

L’agence doit installer ce chantier pour qu’il soit opérationnel le 22 septembre. Il doit durer 8 mois !

Ce fameux by-pass nécessite l’installation de 2 stations de pompage.

En effet, pour éviter une trop longue dérivation à l’air libre, le tuyau d’évacuation de la première station doit passer, sur 300 mètres, à l’intérieur du collecteur.

Le rejet de cette station se fait dans un collecteur d’eaux pluviales inutilisé.

La seconde station y pompera le liquide pour l’envoyer dans un autre tampon.

Pour la première station de pompage l’agence installe :

une Hidrostal H150 électrique (100 à 250 m3/h), une Hidrostal H250 électrique (débit de 250 à 560 m3/h). Les deux pompes fonctionnent en régulation avec une sonde piézoélectrique et un variateur de vitesse. le refoulement se fait donc sur 300 mètres à l’intérieur du collecteur.

Pour la seconde station sont installées :

une Hidrostal E 08K immergée, une Hidrostal H150. Ces deux pompes sont régulées par des flotteurs.

Une fois installées, les deux stations sont testées avec succès. Le by-pass est enfin réalisé.

Notre client est satisfait. Il va pouvoir finir la réhabilitation de son collecteur !




Pompage du bassin d’une STEP

L’usine du Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (SIAAP), située sur les quais de Clichy (92), procède au prétraitement des eaux usées d’une partie des égouts de Paris, en plus des eaux usées et pluviales de Clichy.

Les travaux de modernisation de cette usine ont débuté. Ce projet d’un montant de 410 millions d’euros, baptisé Avant-Seine, permettra de fondre les futures installations dans le décor grâce à des bassins enfouis, tout en limitant les nuisances « olfactives » (photo 1).

Un peu d’histoire

Construite en 1920 avec un bassin de dégrossissage et une station de pompage sur un site qui servait déjà, sous Napoléon III, à centraliser les eaux usées, la première usine de Clichy a déjà subi de nombreuses rénovations, la dernière datant de 1978 (photo 2).

1856 : point de rejet global en Seine des eaux usées de Paris,

1895 : alimentation des champs d’épandages à partir de Clichy,

1920 : bassin de dégrossissage et station de pompage,

1936 : reconstruction de la station de pompage,

1978 : dégrillage et dessablage.

C’est pour cette ancienne usine, toujours en activité, que l’agence Telstar Ile-de-France est contactée.

Une série de 3 bassins, de 8 mètres de haut et 6 de large, sert de « tampon de récupération » des eaux d’égouts arrivant à cette station de traitement en cas d’orage.

Le troisième et dernier bassin, en cas de forte précipitation, permet d’effectuer des « déversements » directement dans la Seine. Bien évidemment, le nombre de déversement par an doit être le plus bas possible.

D’importantes fuites par infiltrations entre les bassins 2 et 3 sont, sans doute, la cause de déversements plus importants que prévu.

Il est donc demandé à l’agence Ile-de-France de faire une proposition commerciale pour vider un bassin afin d’évaluer les travaux à faire pour colmater ces fuites.

L’offre commerciale est faite rapidement et Telstar installe deux pompes immergées Hidrostal F10 K, 2 armoires de démarrage et un débitmètre. Les 2 pompes en service assurent un débit de 1 300 m3/h et doivent permettre un abaissement à 80 cm du niveau d’eaux usées dans le bassin de 8 mètres de haut.

Après 1 heure de pompage, le niveau n’a baissé que d’un mètre seulement… preuve que le débit des fuites est supérieur à celui des pompes !

Conclusion de Telstar et de notre client : l’augmentation du débit des fuites est due à la forte pression exercée par la Seine contre le mur du bassin.

Seule solution : faire appel à des plongeurs pour effectuer des colmatages sur des batardeaux afin de pouvoir continuer les inspections.

Grâce à cette opération, Telstar aura permis de confirmer le « diagnostic » de notre client. Celui-ci contactera à nouveau l’agence dès que possible pour de nouvelles opérations de pompage.




Les Grindex Méga en acier inoxydable 316

Telstar propose dès maintenant la pompe Grindex Méga construite entièrement en acier inoxydable.
Elle est disponible en version 50 Hz (90kW) ou 60 Hz (110 kW).
Les applications d’exhaure obligent souvent nos matériels à travailler dans des environnements pouvant être à la fois corrosifs et abrasifs.
La gamme Grindex inox a été spécialement conçue pour répondre à cette problématique et l’introduction de la version inox de la Méga permet d’augmenter considérablement la plage de débit/pression de cette gamme.
Cette pompe est conçue pour fonctionner dans des » liquides » à pH compris entre 2 et 10 et contenant des particules abrasives.
Elle permet à Telstar de proposer une solution durable dans les carrières et les mines qui peuvent être confrontées à ce type d’environnement.
Dans le cas d’applications intermédiaires, les pièces en acier inoxydable composant la partie hydraulique peuvent être adaptées aux versions standard des Méga.




Rabattement de nappe sur la ligne 14 du métro parisien

jeudi 30 juin 2016, Eiffage appelle l’agence Telstar de Paris. En effet, une importante arrivée d’eau est survenue dans la station Porte de Clichy qui fait partie du fameux chantier de la ligne 14 du Grand Paris.

Une visite est organisée le jour même. L’agence Telstar propose immédiatement de mettre en place au fond de la station, c’est-à-dire à 30 m sous terre, deux pompes Grindex Maxi N avec des canalisations galva (diamètre 250).

L’offre de l’agence Telstar est acceptée.

Tout le matériel est livré le lendemain vendredi 1er juillet à la première heure…

La mise en place et les essais sont réalisés par notre client dans la journée. le pompage est opérationnel en fin de journée.

Eiffage décide de laisser cette station de pompage en marche… et de réaliser 3 puits de forage afin de dévier la nappe. Il y a un risque …  le chantier voisin (la ligne 13 du métro) peut très vite être inondé !

Nouvel appel de notre client le mardi 5 juillet au soir : l’agence Ile-de-France doit installer très vite trois pompes de forage pour les trois puits.

Mercredi 6 à 7 heures du matin chez Telstar, le matériel est au complet. Il sera livré dans la foulée et installé par une équipe d’installation de chez Martor, grand spécialiste du rabattement de nappes.

À 16 heures ce même jour, les 3 puits sont équipés et le pompage est opérationnel.

Voici un bel exemple de la synergie des deux groupes Telstar et Martor sur des chantiers importants !




Dragage du canal de Marans

Le Canal de Marans à La Rochelle, situé en Charente-Maritime (17), est appelé également canal de Rompsay en arrivant à La Rochelle.

Ce canal relie Marans et le Marais poitevin à La Rochelle. Il est par définition un canal de jonction par dérivation (de la Sèvre Niortaise vers l’océan). Il est par sa longueur le second canal de Charente-Maritime, après celui de la Charente à la Seudre.

Il a la particularité de regrouper, sur une longueur de 24 kilomètres, de nombreux ouvrages spécifiques aux canaux. Ainsi, il comprend notamment : un tunnel de 842 m avec un chemin de halage ; quatre écluses ; deux ponts-canaux et des ponts siphons ; un réservoir de décharge des eaux du canal ; un port (le port du canal) qui communiquait avec le bassin à flot extérieur de La Rochelle (le port ainsi que la dernière écluse ont été comblés et ne sont plus visibles).

Construit au XVIIl siècle pour la navigation, il n’a jamais été réellement « rentable ».

Depuis le 1er janvier 2007, le département est propriétaire de ce domaine public fluvial. Il se révèle être aujourd’hui un lieu de vie et de loisirs… et devient une véritable attraction touristique.

C’est pour cela que des travaux successifs de réaménagement ont eu lieu. Ainsi, par arrêté préfectoral, le Département de la Charente-Maritime a été autorisé à réaliser, depuis 2013 et en plusieurs phases, un dragage hydraulique en eau entre le pont de Mouillepied et les écluses d’Andilly. Soit : 6,8 km à traiter, 135 000 m3 à draguer. Ces travaux sont dûs, en partie, à la présence dans ce canal d’Egeria densa, une herbe particulièrement envahissante !

La méthode retenue est un dragage hydraulique en eau avec refoulement direct des sédiments extraits sur des parcelles agricoles localisées aux abords direct du canal. La drague utilisée est une drague stationnaire hydraulique fonctionnant par « papillonnage » (mouvements latéraux) du berceau avant. Le papillonnage permet le dragage en pleine largeur du canal. Depuis la drague stationnaire Ariane, les sédiments du canal sont aspirés hydrauliquement et refoulés par une tuyauterie.

Pour la dernière phase de dragage, le Conseil Général de la Charente-Maritime a demandé l’aide de l’agence Telstar de Bordeaux.

Il reste 2,5 km à draguer pour arriver au pont de Mouillepied. Il faut, en prenant le relais de la pompe de la drague, dévier les effluents de dragage jusqu’à la zone de rejet… qui se situera donc à la fin des travaux à 2 500 m de la drague !

La proposition de l’agence : installer sur une barge flottante de 15 x 6 m, une pompe relais électrique à variateur de vitesse Metso HG 150, un groupe électrogène, deux cuves à fioul de 2 000 l et une armoire de pilotage. En complément du matériel du Conseil Général, Telstar fournira 1 200 m de tuyauterie PEHD à brides qui sera posée sur la berge.

La livraison, l’installation, la mise en service, l’assistance dépannage et le repli du système de pompage seront assurés par Telstar.

La pompe relais doit être obligatoirement pilotée à distance par une télécommande HF avec une portée de plus de 1 000 m : cet accessoire est déterminant dans le cahier des charges fourni à l’agence de Bordeaux !

La solution est acceptée. La livraison et le montage se font rapidement.

En situation, la barge se trouvera au maximum à 600 mètres de la drague. La pompe relais est alimentée par des tuyaux « flottants » venant de la pompe de la barge et, au fur et à mesure de l’avancement des travaux, la Metso rejettera les sédiments vers la zone de rejet… qui se situera au maximum à 1 900 mètres de la barge.

Ce beau chantier a duré 5 mois et s’est déroulé sans problème.