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[VEILLE] Numérique, sécurité, écologie… le BTP innove

Le 6 juillet 2022, la Fédération BTP Moselle organisait pour la première fois son salon de l’innovation du BTP. Retour sur trois innovations marquantes.

 

  • La réalité virtuelle

Preuve de la part croissante du numérique dans le domaine du BTP, plusieurs exposants présentaient des casques de réalité virtuelle à usage des entreprises ou des centres de formation.

 

Ainsi, l’entreprise Virtual Immersion propose des chantiers virtuels qui permettent de « capter la réalité du terrain ». Jorge Moreira, représentant de l’entreprise, détaille : « C’est un gain du coût logistique pour les entreprises. Aussi, pour celles qui emploient beaucoup d’étrangers, cela leur permet de visualiser très rapidement le chantier, sans lecture de fiches. Des avatars les accompagnent sur le chantier virtuel pour les aider ».

 

Avec un risque de déconnecter l’ouvrier de la réalité ? Pas du tout, selon Noëlle Martinuz de l’entreprise Manpower, acteur de la réalité virtuelle : « Nous mettons l’ouvrier dans une situation extrême avec un chantier comportant beaucoup de risques. Ainsi, lorsqu’ils seront sur le terrain, ils feront beaucoup plus attention ».

 

  • Le réemploi de matériaux

L’écologie était également présente au salon, avec par exemple l’association Remise, spécialisée dans la valorisation du réemploi des matériaux dans la construction.

 

Cette technique, présente depuis « la nuit des temps », est pourtant une filière naissante, mais en pleine croissance, dans le BTP. « Nous aidons les entreprises à aller vers le réemploi », avance une membre de l’association.

 

Ainsi, selon Remise, 70 % du poids total des déchets en France est issu du secteur du BTP. Un chiffre qu’ils espèrent pouvoir aider à réduire, en proposant divers exemples de réemploi de matériaux : des cloisons faites d’anciennes tuiles, des cabanons ou des serres avec des façades de menuiserie.

 

  • Ergosquelette et détecteurs piétons

La sécurité des ouvriers n’est pas en reste non plus. L’entreprise Kiloutou a présenté lors de ce salon un « ergosquelette » (contraction entre ergonomie et exosquelette), qui vise à soulager la fatigue musculaire lors de travaux, évitant entre autres l’apparition des troubles musculosquelettiques (TMS). La sûreté semble être une priorité de l’innovation dans le BTP pour Vincent Wassmer, représentant de l’entreprise : « On développe également des détecteurs piétons qui alertent le conducteur d’un engin lorsqu’une personne se trouve proche. L’essentiel est d’assurer la sécurité de tous autour du chantier ».




L’ÈRE DES IDÉES « EAU »

S’il y a bien un idéal indiscutable à atteindre de nos jours, c’est celui d’une activité humaine en parfaite harmonie avec l’environnement. Ayant pris conscience de la limite des ressources naturelles, les innovateurs redoublent d’efforts pour trouver des solutions durables. L’enjeu concerne notamment l’eau. C’est pourquoi chez TELSTAR nous gardons un œil sur les nouvelles pépites en la matière : l’agence de l’eau Rhin-Meuse a lancé l’été dernier la 14e édition des Trophées de l’eau, un événement qui valorise les projets au service de sa protection, prioritaire dans un contexte de climat changeant. Observons les lauréats.

 

  • Dans la catégorie « Restaurer les cours d’eau, les zones humides et leur biodiversité »

– LE SYNDICAT D’AMÉNAGEMENT DU BASSIN DE LA VIENNE

pour l’effacement de deux seuils de moulin sur la Gorre. L’idée est d’entretenir et de gérer les équipements de manière à ce qu’ils ne gênent pas le passage des poissons migrateurs et des sédiments

– LE CONSERVATOIRE D’ESPACES NATURELS CENTRE-VAL DE LOIRE ET LE FORUM DES MARAIS ATLANTIQUES

pour la boîte à outils d’indicateurs de suivi et d’évaluation des milieux humides. Ils permettent le suivi des fonctions hydrologiques, biogéochimiques et biologiques des milieux humides et leur évaluation, de manière à surveiller les conséquences d’une activité humaine par exemple.

– LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE LA LOIRE

pour la création, la restauration et la gestion de mares en faveur de la biodiversité. Souvent abandonnées, elles rendent pourtant de nombreux services : Gestion du ruissellement et de l’érosion, épuration et oxygénation de l’eau, réserve d’eau et abreuvoir, cadre de vie…

 

  • Dans la catégorie « Accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement »

– LE COMITÉ FRANÇAIS DE SOUTIEN DU CHER

au Bangladesh pour la production d’eau potable par filtre à sable. C’est un moyen écologique de traitement des effluents relativement simple et peu coûteux dont le principe est de faire percoler de l’eau à travers un massif de sable.

 

  • Dans la catégorie « Préserver l’eau, l’économiser et lutter contre les pollutions »

– LE SYNDICAT MIXTE DU BASSIN DE LA SEICHE

pour la plantation de haies bocagères favorisant la préservation de la qualité de l’eau. Plantée sur talus et positionnée perpendiculairement au sens de la pente, la haie constitue une excellente barrière naturelle pour réduire la vitesse d’écoulement de l’eau, qui va s’infiltrer dans le sol, limiter l’érosion et recharger les nappes en profondeur.

 




PEUT-ON SE PASSER DES NAPPES PHREATIQUES ?

En veille sur le marché, nous gardons un œil sur les acteurs et les innovations qui touchent de près ou de loin à la gestion des ressources en eau, que nos métiers impactent à plus ou moins grande échelle. COSUCRA, l’industriel belge spécialisé dans les ingrédients végétaux, a conclu un partenariat avec la SOCIETE WALLONE DES EAUX (SWDE) pour sécuriser son développement tout en favorisant la reconstitution d’une nappe d’eau sur-exploitée.

 

Aujourd’hui, l’usine de COSUCRA est alimentée en eau principalement par la rivière Escaut et par un puits d’eau souterraine. Elle est située sur la nappe phréatique calcaire carbonifère qui s’étend de Namur à Lille et dont le niveau diminue depuis 1910 jusqu’à atteindre un seuil critique à la fin du siècle dernier. Dans ce cadre, en 1995, la Wallonie, la Flandre et la France se sont engagées à réduire leurs prélèvements.

Depuis, les volumes équivalents sont fournis par le complexe de Gaurain-Ramecroix, construit, baptisé et exploité par la SWDE. La Transhennuyère recycle en eau potable des millions de m3 d’eau rejetés par l’industrie minière très active de la région. La mise en fonctionnement de cette station de potabilisation s’est accompagnée d’une augmentation graduelle du niveau de la nappe phréatique, les efforts devant être maintenus pour atteindre le niveau historique.

A partir de 2024, COSUCRA sera approvisionnée en eau potable par la Transhennuyère. L’accord s’étend sur les 25 prochaines années. La SWDE réalisera les travaux de raccordement et la capacité augmentera progressivement à partir de 2026, ce qui permettra à COSUCRA de réduire puis d’arrêter ses prélèvements directs dans la nappe phréatique.

 

Un modèle à dupliquer ?




CONNAISSEZ-VOUS LA FABLE DE TELSTAR ET LA TORTUE ?

Il y est question d’efficacité, de délais intenables et pourtant accomplis… La morale est légèrement différente toutefois : chez Telstar, nous considérons plutôt que tout vient à point à qui sait entendre. Nous allons vous la conter.

 

  • LE DÉCOR EST PLANTÉ

A la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal, à 120 km de la côte, se trouve le gisement de Tortue. C’est une découverte de gaz de classe mondiale qu’il a très vite été question d’exploiter.
C’est ainsi que BP, acteur mondial du pétrole, a lancé le projet « Tortue-Ahmeyim », comme l’étendard d’un partenariat unique entre deux pays. L’enjeu est de taille : sous les fonds marins se trouvent deux réservoirs naturels représentant 425 milliards de mètres cubes de gaz, soit assez pour assurer une production sur
au moins 30 ans !
Qui dit exploitations sous-marines dit conditions extrêmes. En eaux profondes à 2 700 m, l’infrastructure la plus profonde d’Afrique à ce jour sera soumise à une forte pression. Le gaz sera transporté sur 80 km à travers des conduites vers une plateforme flottante, où il sera stocké et traité au rythme de plus de 14 000 millions de mètres cubes par jour. Enfin, il sera envoyé vers une installation de gaz naturel liquéfié, une base flottante haut de gamme amarrée à un brise-lames nouvellement construit près du littoral. Il y sera refroidi de sorte qu’il puisse être transporté vers les marchés mondiaux.

 

  • COMMENT TELSTAR ENTRE DANS LA COURSE ? 

Des caissons vont être créés et installés en amont des plateformes. Ils seront remplis de sable puis remorqués dans la mer pour former un brise-lames proche du rivage, le Hub, qui servira de protection pour  les plateformes contre les conditions météorologiques et océaniques dominantes.
Notre client nous a contacté pour obtenir 6 pompes Maxi par caisson. Elles permettront d’intervenir en urgence, en cas d’entrée d’eau trop importante dans les caissons, lesquels risqueraient alors de couler.

 

 

  • TOP DÉPART : LA LOGISTIQUE ET L’ENVOI DES POMPES VERS LE SÉNÉGAL

Le service logistique et les ateliers chez Telstar, se sont occupés de préparer une trentaine de pompes Maxi N. Et nous sommes bien loin d’une mince affaire ! Il a d’abord
fallu démonter une partie des pompes neuves pour les peindre avec une peinture anti-corrosion, puis les équiper d’anodes (un appareil passif parcouru par un courant) à eau de mer.
Ensuite, il faut savoir que chaque pompe est équipée de 60 m de câble. Enfin, nous ne pouvions pas laisser sortir des pompes de notre parc location sans les vérifier au
préalable.
Les agences de Marseille et de Trappes se sont relayées sur la préparation des pompes, afin que nous puissions tenir les délais, extrêmement serrés entre le moment où nos fournisseurs nous livrent le matériel et la date de livraison à laquelle nous nous sommes engagés auprès du client.
Une fois remontées, les pompes sont mises en cage puis regroupées dans des containers : direction le gisement de Tortue ! En parallèle, notre service Approvisionnements a organisé avec une usine espagnole, l’envoi par container, des tuyaux et accessoires PEHD en supplément de la commande du client.

 

  • LA MORALE ?

C’est un projet très exigeant. Finaliser la partie logistique dans les temps était un challenge redoutable que nos équipes ont relevé avec brio. Mais comme nous le disions, rien ne sert de courir, tout vient à point à qui sait entendre. Afin d’éviter les erreurs de préparation dans ces conditions atypiques, nous avons soigné la coordination et le suivi hebdomadaire entre les différents services et avec l’agence de Marseille. C’est la cohésion et le travail d’équipe qui ont fait la différence.

 




EXTENSION DE LA GARE HAUSSMANN SAINT-LAZARE

Au niveau de la gare Saint-Lazare se trame un projet d’extension dédié aux services techniques. L’ouvrage de nos clients consiste à creuser de manière traditionnelle un tunnel qui sera ensuite rejoint par le tunnelier Virginie, venant de la Défense. Deux conditions rendent ce projet complexe : son positionnement en plein Paris sous le boulevard Haussmann; la proximité de la Seine, où les nappes phréatiques sont hautes et abondantes. Le groupement USTCC (Unimat, Séché Environnement, Telstar, Cotrasol et Colas) est en charge de l’exploitation du pompage pour le rabattement de nappe et du traitement des eaux de nappes. Telstar intervient sur le pompage par épuisement du chantier et le traitement des eaux usées.

 

  • LE RABATTEMENT

Un des défis de ce chantier est de faire baisser suffisamment la nappe pour creuser au sec à plus de 30 mètres de profondeur. 13 pompes ont été positionnées pour rabattre une nappe tenace.

En plein Paris, 13 caves de pompage, équipées de pompes, de leur coffret et de leurs instruments, sont positionnées le long des routes à proximité des égouts. Toutes ces eaux sont collectées dans une station de pompage principale avec une gestion continue  et automatisée. Toutes les pompes raccordées à des variateurs de vitesse, sont suivies et pilotées par des informations piézométriques, de débit, de pression, de conductivité, pour maitriser au mieux la nappe phréatique. Une personne est présente tous les jours pour contrôler ce pompage et alerter en cas de défauts, potentiellement dangereux pour le chantier.

Dès la première alerte, une équipe d’astreinte Telstar est aussi mobilisable pour résoudre d’éventuels problèmes.

Compte tenu de la difficulté à rabattre cette nappe, Telstar a dû installer 5 pompes supplémentaires au sein même du tunnel, pour pouvoir continuer le creusement au « sec ». Il a également fallu y raccorder électriquement les pompes mais aussi assurer la transmission des données sur le réseau existant à travers des coffrets enregistreurs connectés par fibre optique. Les 450 m3/h pompés en continu, ont permis de creuser l’ensemble du tunnel.

 

  • LA GESTION ET LE TRAITEMENT DES EAUX DE NAPPES

Toutes les eaux récoltées par les pompes de forages sont récupérées par une station de pompage, où elles seront traitées à travers des décanteurs lamellaires et par une unité de traitement du pH.
Cette station a pour finalité de rejeter les eaux propres dans la Seine. Une surveillance en continue est effectué pour vérifier la concentration des matières en suspension, le
pH, la conductivité de l’eau et la présence d’éléments chimiques spécifiques. Lors de ces vérifications, si l’eau est non conforme, alors il y aura un basculement automatique vers les égouts. Là encore, une équipe d’astreinte Telstar est mobilisée pour gérer les problèmes sur cette station.

 

  • L’ÉPUISEMENT ET LE TRAITEMENT DES EAUX DE CHANTIER

Déjà bien implanté sur le chantier, Telstar fournit l’ensemble des pompes Grindex, de la Minette à la Matador, pour y récolter toutes les eaux de ruissellement du chantier. Sur toute la première partie du chantier, toutes ces eaux étaient rejetées vers les égouts parisiens. Du fait de l’abondance d’eau sur ce chantier et de la teneur en MES de ces eaux, Telstar a proposé à son client l’installation d’une station de traitement Siltbuster et d’un hydrocyclone en plein boulevard Haussmann.

Il s’agit d’une station de traitement pouvant traiter 40 m3/h d’eaux chargées à plus de 26 000 mg/l pour rejeter idéalement dans la Seine à moins de 40 mg/l. Cette station Siltbuster iHB40r, compartimentée dans un container, est pourvue d’une unité de coagulation agitée, d’une unité de floculation agitée avec correction de pH, et d’une unité lamellaire avec racleur, pour collecter la part importante de boues de ce fluide chargé.

Ces boues chargées sont ensuite récupérées dans un bac tampon agité, puis asséchées par un filtre presse. La gestion des eaux sales et propres est assurée automatiquement à travers des jeux de vannes motorisées et de capteurs pour rejeter au maximum des eaux dans la Seine. Une télésurveillance de la qualité des eaux est assurée par une plateforme web, et une assistance hebdomadaire est mise en place par Telstar, pour assurer son exploitation.

En conclusion, ce projet piloté par le service Grands Projets, et avec l’aide de l’ensemble des équipes en en particulier de l’équipe Installation et les ateliers de Trappes, ont contribué au succès de ce beau chantier technique et multi-métier.




LE COMPAGNON AUGMENTÉ, UNE ESPÈCE EN VOIE D’APPARITION SUR LES CHANTIERS

« L’émergence de nouvelles solutions lors de la crise du coronavirus prouve que l’innovation est un réel levier pour transformer l’activité des travaux publics, tout en améliorant les conditions de travail de nos collaborateurs » – Directeur innovation de Colas, David Lerouge.

 

Le Covid-19 aura permis de nombreuses remises en question, surtout au niveau des enjeux de santé, de sécurité et de pénibilité sur les chantiers. Le BTP na pas attendu cette pandémie pour se préoccuper de ces sujets.

Kiloutou décline par exemple une gamme dédiée, comportant un système anticollision engin/piéton, un laser pour prévenir les zones à risque de franchissement et un exosquelette.

 

  • Un soutien inestimable contre les TMS (troubles musculo-squelettiques)

Afin de soulager l’opérateur plutôt que de le remplacer, certaines entreprises ont mis en place une nouvelle famille d’équipements : les robots collaboratifs, ou cobots.

Leur faculté d’adaptation prévaut sur l’automatisation complète. C’est pour cela qu’une quarantaine d’ergosquelettes et d’équipements mécaniques ont été créés, remédiant aux troubles musculo-squelettiques (TMS) inhérents à des interventions prolongées avec les bras levés portant des charges, souvent au-delà de la limite sanitaire de 4 kg.

 

  • Exo ou ergosquelette ?

L’exosquelette est une armature robotisée permettant d’augmenter significativement les performances d’un opérateur. Les ergosquelettes sont des solutions plus passives, se présentant comme des harnais flexibles. Ils aident un manutentionnaire à maintenir une position pendant une certaine durée sans effort et sans difficultés. Ils ne nécessitent aucune électricité, contrairement à l’exosquelette.

 




UN PROJET PILOTE PHARE DANS LA PRÉVENTION DES INONDATIONS

Dernièrement, l’établissement public territorial du bassin Seine Grands Lacs a fait un premier bilan de l’action de prévention des inondations : « Le casier pilote ». La gestion des flux et le respect de l’environnement étant des sujets auxquels nous sommes régulièrement confrontés dans nos activités, cette démarche nous intéresse !

 

Pour le contexte, afin de réduire les conséquences des inondations en Ile-de-France, 20 collectivités se sont réunies pour mettre en place le Programme d’Actions de Préventions des Inondations. Il comprend 167 actions avec un budget de 182 millions d’euros. L’idée est de sensibiliser les populations concernées et de progresser en matière d’alerte et de gestion de crise.

 

Les nouveaux ouvrages de régulation des crues sont donc aménagés en cohérence avec ce nouveau programme, comme ce projet phare de 2020 : « le casier pilote de la Bassée ».

 

  • Qu’est-ce que c’est ?

Ce projet test consiste à aménager un espace endigué de 360 hectares (avec la capacité de bloquer 10 millions de m3 d’eau) en cas de forte crue de la Seine, ce qui arrive une fois tous les 5 à 7 ans.

Pour tester la technique, une station de pompage et une digue longue de 7.9 m vont donc être construites sur les territoires du sud de la Seine-et-Marne, de Balloy, Châtenay-sur-Seine, Égliny et Gravon.

 

Derrière ce projet se trouve également la volonté de renouer avec la biodiversité, ce qui passe par la maîtrise et la valorisation écologique d’une zone humide « exceptionnelle ».




LES EAUX SOUTERRAINES, UN PATRIMOINE COMMUN À PROTÉGER

L’activité humaine globale exerce une véritable pression sur les eaux souterraines notamment à cause de l’usage agricole croissant. Il est plus que temps de se poser les bonnes questions, cette sur-exploitation généralisée pour les usages ruraux, urbains ou industriels est inquiétante. LES EAUX SOUTERRAINES, UN PATRIMOINE COMMUN À PROTÉGER ? Chez Telstar nous tenons à garder un œil sur les actualités relatives à cette ressource vitale, notre activité étant directement liée à l’eau…et pas qu’en France.

 

L’agriculture représente 70 % des prélèvements d’eau souterraine dans le monde (40 % des terres à irriguer soit 100 millions d’hectares)

 

Par exemple, au Maghreb l’essor de l’économie agricole a quadruplé la superficie irriguée entre 2000 et 2017, ce qui accélère l’épuisement des ressources et creuse les inégalités économiques et sociales. Le problème, c’est que les prélèvements d’eaux souterraines sont la seule solution pour les agriculteurs qui n’ont pas accès aux eaux de surface. L’utilisation de puits et de forages est donc devenue une question de liberté dans ces régions du monde, une façon de s’émanciper de l’emprise de l’Etat.

 

—————– Fausse bonne idée

 

Au Maroc dans la plaine du Saïss, l’arrivée du goutte-à-goutte, présenté comme une source d’économie d’eau, s’est accompagnée d’un effet rebond : on y a observé une augmentation de 50 % des superficies irriguées entre 2005 et 2014, accompagnée par le doublement des prélèvements en eaux souterraines. En revanche, les économies d’eau permises par cette technologie n’ont pas nécessairement été évaluées.

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Il est urgent d’agir et de limiter l’accès aux eaux souterraines. Certaines pistes ont déjà été mises en place :

 

– La construction de barrages,
– Les retenues collinaires,
– Les recours à de nouvelles techniques d’irrigation.

 

D’une manière générale, deux réponses ont été apportées par les institutions locales : réguler l’utilisation par les pouvoirs publics et créer des exploitations collaboratives, où chacun a une quantité autorisée prédéfinie.

 

Il est urgent de reconnaître les eaux souterraines comme un patrimoine commun mondial. Cela crée un changement de perception autour de son exploitation de manière à en améliorer le suivi.




La crise du Covid-19 inspire les fabricants d’équipements de protection

Déjà réputés pour leur agilité et leur innovation, les acteurs du marché des équipements de protection individuelle (EPI) ont redoublé d’efforts pour aider leurs clients à faire respecter les mesures barrières sur les chantiers. La crise du Covid-19 inspire les fabricants d’équipements de protection.

Le gilet connecté Kare, du fabricant français T2S, indique par exemple à l’ouvrier qui le porte les zones à forte densité. Chez Bouygues Construction, ces gilets sont également utilisés pour rappeler la distanciation sociale lors de moments informels comme les pauses.

Les acteurs cherchent aussi à pérenniser ces innovations nées durant la crise sanitaire. Weartronic, fabricant savoyard de gilets à LED haute visibilité s’est associé avec des startups de l’IoT (Internet Of Things, Internet des objets connectés) pour passer de la distanciation sociale à la prévention des collisions.

« Puisque l’on détecte les contacts, on pourra développer demain des solutions pour sécuriser la mobilité urbaine par exemple »

– David Zieder, CEO de Weartronic

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Chez Telstar, nous gardons un oeil sur les innovations du marché, notamment en matière de sécurité.