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SÉPARER LA BOUE DE L’EAU : TELSTAR TIENT LE BON BOUT !

En collaboration avec notre client, nous sommes intervenus sur les travaux de la ligne 15 et du T3A à Issy-les-Moulineaux pour déshydrater le sol boueux afin de le rendre exploitable. Le projet a été élaboré par notre équipe Grands Projets et sous les directives du Coordinateur Matériel de notre client.

L’équipe de ce dernier a activement participé aux essais dans nos ateliers de Trappes, une étape incontournable qui nous a permis d’être sûrs de séparer correctement l’eau claire de la boue.

 

1- Des essais concluants

MATÉRIEL

IBC mélangeur avec variateur de vitesse réglé sur 5 (750 tours/min au moteur) et deux bouchons de purges (un trop plein et une vidange) :

  • IBC mélangeur pour le polymère (5 min par poste)
  • Pompe doseuse à queue de cochon sur variateur asservie par le signal du débitmètre (Qmax à 10m3/h pour une vitesse de la pompe doseuse à 330 tr/min, coupure de la pompe doseuse à moins de 3% du Qmax). Marche et arrêt automatique suivant la présence/absence de débit.

 

Pour prendre des débits importants, nous avons choisi une pompe doseuse à plus grand débit mais pas auto-amorçant, donc celle-ci est en charge sur l’IBC de polymère :

  • 8 châssis big bag dont un monté sur vibreur
  • Plateforme pour le bac mélangeur et la pompe de reprise
  • Parpaings étanches pour encercler la zone et s’affranchir des bacs de rétention, qu’on laisse déborder

 

FORMATION

Les essais ont été l’occasion de former les opérateurs des deux équipes. Ils devaient maîtriser la fabrication du polymère, apprendre à mettre tous les interrupteurs sur « auto », connaître les points à surveiller, les organes à laver après chaque fin de poste (IBC mélangeur, tuyau d’alimentation après le débitmètre, tuyau de refoulement vers les big bag), savoir agiter le polymère une fois par jour, gérer le tuyau de refoulement vers les big bag et la pompe d’eau propre.

Pour le reste, il s’agit essentiellement de surveillance.

 

BILAN

Il faut bien noter que les boues récupérées sur site sont bien moins chargées que lors des essais réalisés chez TELSTAR. Concrètement, en conditions réelles on alterne entre des eaux très peu chargées et fortement chargées. Les réglages sont faits pour des eaux chargées avec un débit maximum de 10m3/h. Le système fonctionne bien en automatique.

Les essais ont révélé qu’un seul paramètre peut être amené à changer : le dosage du polymère si on rentre dans des zones plus fortement chargées. Actuellement il est de 20mA à 330 tr/min de la pompe doseuse. Dans le cadre des essais, un fond de sac de boue sèche a été récupéré sur environ 2 m3 d’eau sale à traiter. Le système a bien fonctionné et il n’a fallu que 2h après la fin des travaux pour récupérer la boue sèche. Seul un big bag a été utilisé et sans la plateforme vibrante. Les opérateurs estiment qu’une taille de maille supérieure nous permettrait d’être plus rapide et de limiter le nombre de big bag donc l’emprise au sol.

 

2- Des pistes pour l’avenir

Toujours en anticipation et dans la perspective d’améliorer encore l’efficacité de nos services, les équipes en charge du projet ont évoqué des pistes pour optimiser des travaux de ce type à l’avenir :

  • Les bacs de rétentions des big bag sont inutiles et gênent pour circuler
  • Une échelle est à prévoir pour monter sur la plateforme
  • Il serait utile de mettre plusieurs sorties à l’IBC, reliées à plusieurs tuyaux avec des vannes (au moins deux pour éviter de bouger les tuyaux, dont la longueur peut être raccourcie)
  • Mettre des piquages avec clapet et tête de chat pour laver facilement les tuyauteries après chaque forage et éviter tout risque de bouchage
  • Avoir une cuve mélangeur ronde de manière à ne pas colmater dans les coins de l’IBC (un retour d’expérience révèlera si l’IBC colmate souvent ou pas)
  • Faire un essai avec des mailles plus grandes pour voir si les cycles peuvent être réduits
  • Faire un essai avec une plateforme pour voir si les cycles peuvent être réduits ainsi que le nombre de big bag. Les opérateurs estiment qu’une taille de maille supérieure nous permettrait d’être plus rapide et de limiter le nombre de big bag donc l’emprise au sol



L’ÈRE DES IDÉES « EAU »

S’il y a bien un idéal indiscutable à atteindre de nos jours, c’est celui d’une activité humaine en parfaite harmonie avec l’environnement. Ayant pris conscience de la limite des ressources naturelles, les innovateurs redoublent d’efforts pour trouver des solutions durables. L’enjeu concerne notamment l’eau. C’est pourquoi chez TELSTAR nous gardons un œil sur les nouvelles pépites en la matière : l’agence de l’eau Rhin-Meuse a lancé l’été dernier la 14e édition des Trophées de l’eau, un événement qui valorise les projets au service de sa protection, prioritaire dans un contexte de climat changeant. Observons les lauréats.

 

  • Dans la catégorie « Restaurer les cours d’eau, les zones humides et leur biodiversité »

– LE SYNDICAT D’AMÉNAGEMENT DU BASSIN DE LA VIENNE

pour l’effacement de deux seuils de moulin sur la Gorre. L’idée est d’entretenir et de gérer les équipements de manière à ce qu’ils ne gênent pas le passage des poissons migrateurs et des sédiments

– LE CONSERVATOIRE D’ESPACES NATURELS CENTRE-VAL DE LOIRE ET LE FORUM DES MARAIS ATLANTIQUES

pour la boîte à outils d’indicateurs de suivi et d’évaluation des milieux humides. Ils permettent le suivi des fonctions hydrologiques, biogéochimiques et biologiques des milieux humides et leur évaluation, de manière à surveiller les conséquences d’une activité humaine par exemple.

– LA FÉDÉRATION DÉPARTEMENTALE DES CHASSEURS DE LA LOIRE

pour la création, la restauration et la gestion de mares en faveur de la biodiversité. Souvent abandonnées, elles rendent pourtant de nombreux services : Gestion du ruissellement et de l’érosion, épuration et oxygénation de l’eau, réserve d’eau et abreuvoir, cadre de vie…

 

  • Dans la catégorie « Accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement »

– LE COMITÉ FRANÇAIS DE SOUTIEN DU CHER

au Bangladesh pour la production d’eau potable par filtre à sable. C’est un moyen écologique de traitement des effluents relativement simple et peu coûteux dont le principe est de faire percoler de l’eau à travers un massif de sable.

 

  • Dans la catégorie « Préserver l’eau, l’économiser et lutter contre les pollutions »

– LE SYNDICAT MIXTE DU BASSIN DE LA SEICHE

pour la plantation de haies bocagères favorisant la préservation de la qualité de l’eau. Plantée sur talus et positionnée perpendiculairement au sens de la pente, la haie constitue une excellente barrière naturelle pour réduire la vitesse d’écoulement de l’eau, qui va s’infiltrer dans le sol, limiter l’érosion et recharger les nappes en profondeur.

 




OPTIMISATION D’UN PUITS DE CAPTAGE D’EAU DE MER A TANGER

Dans le cadre de l’optimisation d’un puits de captage d’eau de mer, TELSTAR Maroc a eu l’honneur d’être mandaté pour l’étude, la conception et l’assistance à la mise en service de la solution de pompage. Nous avons été contactés avec des besoins précis : un débit de pompage de 100 m3 /h à 15 HMT en redondance. Il fallait prendre en compte la configuration du site avec un puits existant, sans accès routier… et prévoir une longueur de refoulement de 100 ml pour captage d’eaux propres.

 

  • La configuration initiale

Le système de captage d’eau de mer avant notre intervention était composé d’un puits dans lequel étaient placées 2 pompes de forage en position verticale fonctionnant en redondance, ayant chacune comme point de fonctionnement 100 m3 /h à 160m de HMT. Compte tenu d’un défaut de remplissage à marée basse et d’un transfert de bio salissures inapproprié, TELSTAR a proposé d’aller capter les eaux claires dans une autre zone et de maintenir le puits déjà installé en transfert. Le captage doit être réalisé dans une zone défavorable à l’accumulation d’algues et bactéries pour ne pas compromettre le fonctionnement du système et la qualité des eaux. La zone optimale est située à environ 80 ml du puits.

 

  • Notre réalisation

Notre réponse technique ne s’est pas faite attendre. Nous avons fourni au client un réseau hydraulique, 2 pompes type GRINDEX MASTER N INOX et 2 réseaux mixtes de refoulement, soit pour 1 réseau/pompe :

– 17 barres de 6 ml en PEHD DN 125 PN10
– 1 manchette de 3 ml en Caoutchouc Armée DN100 avec raccords bridés aux extrémités
– 1 clapet anti-retour DN100 PN10
– 1 coude à 90° DN100 PN10
– 1 vanne DN100 PN10
– 1 manchon avec piquage manomètre DN100 PN10
– 1 manomètre 6 bars

Vient ensuite le raccordement au puits de captage où 2 carottages ont été réalisés pour permettre le passage des conduites. Un trop plein sur la partie inférieure a été prévu pour éviter tout débordement du puits. Le système de réglage des pompes (vannes, manomètre, clapet anti-retour) a d’ailleurs été installé à l’abri sur la partie supérieure du puits.

 

Comme souvent le besoin était urgent. Nous avons donc fait la différence en mettant en place une solution de renforcement temporaire, le temps d’approvisionner la fourniture. Les blocs béton et les réseaux ont été transférés par la mer avec les 2 pompes GRINDEX Master N Inox. L’ensemble du système est déployé courant juillet 2021.




UN PROJET PILOTE PHARE DANS LA PRÉVENTION DES INONDATIONS

Dernièrement, l’établissement public territorial du bassin Seine Grands Lacs a fait un premier bilan de l’action de prévention des inondations : « Le casier pilote ». La gestion des flux et le respect de l’environnement étant des sujets auxquels nous sommes régulièrement confrontés dans nos activités, cette démarche nous intéresse !

 

Pour le contexte, afin de réduire les conséquences des inondations en Ile-de-France, 20 collectivités se sont réunies pour mettre en place le Programme d’Actions de Préventions des Inondations. Il comprend 167 actions avec un budget de 182 millions d’euros. L’idée est de sensibiliser les populations concernées et de progresser en matière d’alerte et de gestion de crise.

 

Les nouveaux ouvrages de régulation des crues sont donc aménagés en cohérence avec ce nouveau programme, comme ce projet phare de 2020 : « le casier pilote de la Bassée ».

 

  • Qu’est-ce que c’est ?

Ce projet test consiste à aménager un espace endigué de 360 hectares (avec la capacité de bloquer 10 millions de m3 d’eau) en cas de forte crue de la Seine, ce qui arrive une fois tous les 5 à 7 ans.

Pour tester la technique, une station de pompage et une digue longue de 7.9 m vont donc être construites sur les territoires du sud de la Seine-et-Marne, de Balloy, Châtenay-sur-Seine, Égliny et Gravon.

 

Derrière ce projet se trouve également la volonté de renouer avec la biodiversité, ce qui passe par la maîtrise et la valorisation écologique d’une zone humide « exceptionnelle ».




LES EAUX SOUTERRAINES, UN PATRIMOINE COMMUN À PROTÉGER

L’activité humaine globale exerce une véritable pression sur les eaux souterraines notamment à cause de l’usage agricole croissant. Il est plus que temps de se poser les bonnes questions, cette sur-exploitation généralisée pour les usages ruraux, urbains ou industriels est inquiétante. LES EAUX SOUTERRAINES, UN PATRIMOINE COMMUN À PROTÉGER ? Chez Telstar nous tenons à garder un œil sur les actualités relatives à cette ressource vitale, notre activité étant directement liée à l’eau…et pas qu’en France.

 

L’agriculture représente 70 % des prélèvements d’eau souterraine dans le monde (40 % des terres à irriguer soit 100 millions d’hectares)

 

Par exemple, au Maghreb l’essor de l’économie agricole a quadruplé la superficie irriguée entre 2000 et 2017, ce qui accélère l’épuisement des ressources et creuse les inégalités économiques et sociales. Le problème, c’est que les prélèvements d’eaux souterraines sont la seule solution pour les agriculteurs qui n’ont pas accès aux eaux de surface. L’utilisation de puits et de forages est donc devenue une question de liberté dans ces régions du monde, une façon de s’émanciper de l’emprise de l’Etat.

 

—————– Fausse bonne idée

 

Au Maroc dans la plaine du Saïss, l’arrivée du goutte-à-goutte, présenté comme une source d’économie d’eau, s’est accompagnée d’un effet rebond : on y a observé une augmentation de 50 % des superficies irriguées entre 2005 et 2014, accompagnée par le doublement des prélèvements en eaux souterraines. En revanche, les économies d’eau permises par cette technologie n’ont pas nécessairement été évaluées.

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Il est urgent d’agir et de limiter l’accès aux eaux souterraines. Certaines pistes ont déjà été mises en place :

 

– La construction de barrages,
– Les retenues collinaires,
– Les recours à de nouvelles techniques d’irrigation.

 

D’une manière générale, deux réponses ont été apportées par les institutions locales : réguler l’utilisation par les pouvoirs publics et créer des exploitations collaboratives, où chacun a une quantité autorisée prédéfinie.

 

Il est urgent de reconnaître les eaux souterraines comme un patrimoine commun mondial. Cela crée un changement de perception autour de son exploitation de manière à en améliorer le suivi.